Plusieurs études ont d’ailleurs montré que, pendant cette période, les pleurs suivent un certain modèle, appelé la courbe des pleurs. Vers 2 à 3 semaines, le bébé commence à pleurer davantage. Ses pleurs atteignent ensuite un sommet vers 6 à 8 semaines et puis diminuent peu à peu jusqu’à ce que l’enfant ait 12 semaines.
Pendant ces trois premiers mois, les pleurs commencent et arrêtent souvent soudainement, sans que l’on sache pourquoi, particulièrement en fin d’après-midi ou en début de soirée. Ainsi, il peut arriver qu’un parent ne parvienne pas à calmer son bébé qui pleure, même en le nourrissant, en s’assurant que sa couche est propre ou en le cajolant.
Lors de ces crises de pleurs, il est important que les parents ne doutent pas de leurs compétences parentales. Ces pleurs sont normaux et les parents n’y sont pour rien. L’important est que l’enfant sente leur présence réconfortante.
Un nourrisson ne pleure jamais pour manipuler : il ne connaît pas ce sentiment. Le consoler chaque fois qu’il pleure ne risque d’ailleurs pas de le gâter. En fait, il deviendra plus calme et moins inquiet. Lorsqu’un parent répond rapidement et calmement aux pleurs, son bébé se sent aimé et en sécurité. La façon de réagir du parent conditionne ainsi les premiers liens d’amour et l’attachement qui l’uniront à son bébé.
Il faut donc faire attention aux idées reçues et aux conseils de votre entourage. Fiez-vous plutôt à votre instinct, car personne ne connaît votre bébé mieux que vous. Ne faites pas attention aux idées toutes faites comme celles-ci : « C’est bien, il développe ses poumons », « Ça forge son caractère », « Il te manipule pour rester dans tes bras », etc.
Attention !
Ne secouez jamais votre bébé. Vous pourriez causer des lésions permanentes à son cerveau ou même le faire mourir.
Zoom sur le syndrome du bébé secoué
Le syndrome du bébé secoué désigne un traumatisme crânien qui survient lorsque l’on secoue violemment un bébé ou un jeune enfant. Il concerne la plupart du temps des nourrissons qui ont moins de 1 an, et souvent moins de 6 mois. Chaque année, plusieurs centaines d’enfants en sont victimes. A noter que ce chiffre ne représente que les cas diagnostiqués et déclarés. Lorsqu’un bébé est secoué, des lésions cérébrales, oculaires et de la moelle épinière peuvent survenir même si la tête de l’enfant ne reçoit aucun choc. En effet, sous l’effet des secousses, la tête du bébé se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne. Les conséquences de ces traumatismes peuvent être très graves pour l’enfant et inclure des séquelles neurologiques permanentes, ou même la mort. Le plus souvent, ce drame arrive lorsque la personne qui s’occupe de l’enfant est exaspérée par ses pleurs.
Quelques suggestions pour vous aider à calmer les pleurs de votre bébé
N’oubliez pas que votre bébé ressent votre stress et vos tensions. Un parent énervé ne peut calmer son bébé. Voici quelques exemples de ce qu’il faut faire :
- Parlez à votre bébé.
- Prenez-le dans vos bras.
- Offrez-lui un environnement calme.
- Restez calme et détendu.
- Faites-le bouger.
- Sortez faire une promenade.
- Passez le relais à votre partenaire ou à quelqu’un de votre entourage avant de vous épuiser complètement.
- S’il n’y a personne d’autre que votre enfant et vous à la maison, posez-le dans son lit, puis sortez de la pièce quelques instants, le temps de vous calmer et d’appeler quelqu’un qui vous soutiendra.
- Si les pleurs persistent, consultez votre pédiatre ou votre médecin de famille.
Si, en tant que parent, vous éprouvez de la colère, vous vous sentez épuisé et vous perdez votre sang-froid, il est important de demander de l’aide et de vous retirer.
Sources : Naitre et grandir - ministère de la Santé